Tarek Bouchamaoui défend encore et sans relâche sa candidature devant Ahmed Ahmed. Il réclame une mobilisation générale en sa faveur, malgré un soutien qui ne vient pas encore du bureau fédéral. Ça traîne encore !
Le membre du comité exécutif de la CAF et membre du conseil de la Fifa s’est exprimé longuement (lui qui n’est pas très présent sur les médias) sur les ondes de «Mosaïque FM» pour parler de sa candidature aux élections de la présidence de la CAF et la polémique soulevée en raison du veto du bureau fédéral qui aurait opté pour une candidature de Wadï El Jarry. Il a, d’abord, parlé de ses efforts en faveur des clubs tunisiens dans les instances internationales avec le dossier EST-WAC par exemple. «Je suis fan de l’Espérance Sportive de Tunis et tout le monde le sait. Aux instances internationales, je défends, par contre, les intérêts de tous les clubs tunisiens», a-t-il assuré.
En attente d’une réponse
Concernant l’appui du bureau fédéral (qui va, a priori, au président de la FTF), Bouchamaoui a relaté les faits, en disant qu’il a envoyé une correspondance au bureau fédéral pour demander son soutien. «J’attends encore la réponse du bureau fédéral. Je pense que la Tunisie a besoin d’un meilleur positionnement au sein de la CAF.
C’est important de briguer un poste aussi stratégique et pesant dans une instance comme la CAF. Cette candidature est crédible et a des chances d’aboutir, mais pour cela, il faut l’appui de la FTF. Je connais fort bien les rouages de la CAF pour y avoir exercé là-bas depuis 2002. Il est temps qu’un Tunisien joue sa chance et brigue ce poste de président de la CAF, non pour défendre les intérêts du football tunisien, mais de tout le football africain. Il y a beaucoup de choses à améliorer dans cette structure continentale pour avoir un meilleur produit», a-t- il lancé dans cette interview.
En vantant ses atouts et en parlant longuement de certaines affaires, comme le dossier EST-WAC, mais aussi des litiges du CA à la Fifa, Bouchamaoui s’est projeté sur le domaine politique pour dire qu’une candidature tunisienne et, bien sûr, un poste de président auront des effets positifs sur l’image de la Tunisie. Cela dit, rien n’est encore scellé pour Bouchamaoui, puisqu’il reste dépendant de l’appui du bureau fédéral. Et quand on se rappelle des déclarations de Hichem Ben Omrane, membre fédéral, qui parle d’un soutien unanime à El Jarry, on reste sur notre faim.
C’est probablement le temps de passer à un accord (un «deal») entre les deux hommes qui mènent une impitoyable concurrence depuis un bon moment. Officiellement, et vu ce flou et cette nuance de la part du bureau fédéral, qui n’a pas encore décidé officiellement (du moins auprès des médias via un communiqué), tout reste possible dans cette affaire compliquée et personnifiée. Bouchamaoui exerce un fort lobbying médiatique en faveur de sa candidature à la présidence (il y croit fort malgré le poids considérable de Ahmed Ahmed), alors que Wadi El Jarry joue la carte silence et fait monter le doute autour de sa candidature. A suivre cette longue et rocambolesque affaire qui devra être résolue dans un futur proche avant le deadline du dépôt des candidatures.